Poèmes de Pierre Corneille, poète et auteur mothais

Pierre Corneille est un médecin né à Coulonges sur l’Autize en 1862. Passionné de lettres, il a tenté une carrière de romancier à Paris, sans succès. Son épouse Isabelle Prouhet, fille d’un médecin de La Mothe Saint-Héray le convainc d’une installation dans la cité provinciale. Le Docteur Prouhet lui transmettra sa patientèle.

Pierre Corneille fondera en 1897 le Théâtre populaire poitevin. Son beau-frère et maire, Emile Giraudias, fera aménager le parc muncipal pour les représentations.

3 poèmes à écouter (1 mn).

 

Pierre Corneille
Pierre Corneille
Pierre Corneille

 Découvrir en 21 haïkus

Le haïku est une forme de poème japonais très court, dont une des caractéristiques est sa composition en 3 vers de 5, 7 et 5 pieds.

 

Haïku n°1 : La Dame de Chambrille

D’après la légende, Berthe, pour échapper à un mariage forcé, échappa à son destin en se pétrifiant dans ce rocher à silhouette humaine. Son amant Guy de Trémont remonta le vallon jusqu’à ses terres, tâchant de son sang les pierres du ruisseau.

 

Haïku n°2 : Et la roue tourne …

Moulin à tan devenu moulin à blé au début du XVIIIe siècle, le Moulin l’Abbé dispose d’une minoterie qui a fonctionné jusqu’en 1959. Le mécanisme rénové dans les années 80 est inscrit à l’inventaire ds monuments historiques. Il s’anime grâce à la force motrice de sa roue plongée dans la Sèvre niortaise.

 

Haïku n°3 : Les truffières

Dans le sud des Deux-Sèvres et quelques poches dans sa partie Nord, les sols calcaires se prêtent à la culture de la truffe noire, la même qu’en Périgord. L’association des trufficulteurs des Deux-Sèvres siège à La Mothe Saint-Héray et agit pour le développement de cette culture qui est encore en sous-production par rapport à la demande nationale.

 

Haïku n°4 : Le pigeonnier

Le pigeonnier construit au XVIIe siècle faisait partie de la ferme de la Salle qui jouxtait le Couvent. Les pigeons étaient élevés pour leur viande et pour la colombine utilisée comme engrais. Le pigeonnier a été acquis puis restauré par la commune en 2017. Ses abords aménagés et l’intérieur, entre la place du Couvent et le parc municipal, sont visitables.

 

Haïku n°5 : Le Moulin l’Abbé

La présence d’un moulin est attestée dès le XIe siècle. A la fin de cette période, devenu propriété de l’abbaye de St-Maixent, il est rattaché au prieuré de St-Héray. Le prieur d’alors est l’Abbé de Grimaldi, de la famille de Monaco, qui fera effectuer des travaux importants. Le site prendra les noms de Pont-L’Abbé et Moulin l’Abbé.

 

Haïku n°6 : Les agrumes de l’Orangerie

En 1634, une dépendance est construite à côté du château moyenâgeux. Le bâtiment de forme longue se compose de deux galeries superposées : l’une servant de salle de bal à l’étage supérieur, l’autre abritant en hiver les orangers disposés dans des jardins réguliers le long d’un canal. Dans les années 90, les jardins ont été recomposés, avec des citronniers et des mandariniers en bacs. Absente du programme, l’orange est malgré tout devenue un symbole du site !

 

Haïku n°7 : Au fil de la Sèvre

Au début du XIXe siècle, 13 moulins à eau ont été recensés sur la commune, certains voués à la production de farine, d’autres à la production du tan ou au foulage des draps. Le Grand Rattier et Quincangrousse sont deux moulins en amont et en aval de l’agglomération. Tous les moulins sont aujourd’hui des propriétés privées, sauf le Moulin l’Abbé.

 

Haiku n°8 : L’Allée de Paris

En 1582, Henri de Navarre, représentant la France huguenote, propose des pourparlers à Catherine de Médicis. Ils s’accordent à se rencontrer en Poitou, région particulièrement frappée par les guerres de religion, et s’accorde sur un rendez-vous au château de La Mothe. La régente arrivera par l’Allée de Paris. Les négociations des antagonistes seront consignées dans ce qu’on appellera « Les conférences de La Mothe Saint-Héray ». Malheureusement aucun accord de paix n’en ressortira.

 

Haïku n°9 : La vallée des Grenats

Cette vallée est remarquable par son encaissement (60 m) et ses escarpements rocheux. Au fond de la vallée coulent les ruisseaux de Chambrille et des Grenats. Les géologues avertis touveront bien des grenats incrustés dans les pierres à l’aspect rouge dans le lit étroit de ces ruisseaux. Le site est également remarquable pour la diversité de sa flore. Six espèces végétales sur les 65 inventoriées sont reconnues d’intérêt patrimonial.

 

Haïku n°10 : La Sèvre débordée

Des inondations sont survenues à plusieurs reprises au début de l’année 2020. Le niveau du canal de l’Orangerie a atteint les fenêtres des pavillons et l’eau a recouvert les parterres de buis. De l’autre côté de la galerie, l’eau est montée du sol très engorgé, recouvrant la grande pelouse visible depuis la route de Melle mais également l’ancien « pré hollandais » où étaient cultivés des bulbes autrefois.

 

Haïku n°11 : L’héritage de Charles-Benjamin Chameau

En décembre 1816, le notable meurt à Paris sans héritier. Il avait rédigé un testament à la faveur d’un établissement destiné à doter des jeunes filles de son pays natal le jour de leur mariage. Une partie de la fortune fut investie dans la Maison des Rosières, immeuble de rapport. C’est ainsi que la fondation a pu et continue encore d’offrir une somme d’argent aux jeunes femmes volontaires pour partager une partie de leurs festivités de mariage avec le public.

 

Haïku n°12 : Le parc municipal

La famille Baudéan-Parabère a été propriétaire du château disparu, de l’orangerie et de ses dépendances sur plusieurs générations. Le domaine incluait ce qui est aujourd’hui le parc municipal, un site boisé pentu bordé d’une longue allée de platanes rectiligne. A flanc de coteau, une grotte creusée a servi à accueillir les animaux sauvages que la famille aimait posséder et montrer, dont des ours qui trouvèrent même une place sur le blason de la commune.

 

Haïku n°13 : La Rue du Barrabas

La cité est construite dans le lit majeur de la Sèvre niortaise. Le site où elle s’inscrit est entouré par des entités bien marquées telles que la forêt de l’Hermitain, la prairie mothaise, la plaine agricole de Lezay-La Mothe, et les côteaux creusés par la Sèvre. La rue du Barrabas est une voie ancienne, la plus pentue, sur le côteau.

 

Haïku n°14 : Le théâtre populaire poitevin

En 1896, le Docteur Pierre Corneille Saint-Marc, créa le « Théâtre populaire poitevin ». Passionné d’art dramatique, il mit en scène ses propres pièces dans le théâtre de verdure qui fût aménager dans le parc municipal. Il recrutait les acteurs au sein de la population mothaise, qu’il fussent notables ou ouvrier, dans l’esprit d’un courant d’élévation intellectuelle des peuples, hérité du XIXe siècle.

 

Haïku n°15 : La fouace mothaise

Pourquoi pas la fleur d’oranger ? (voir le haïku n°6 !) La fouace est une spécialité du Pays mothais à mi-chemin entre le pain et la brioche, qui doit son fondant à la qualité de la fine fleur de farine des minoteries locales. Dans Gargantua, Rabelais évoque les fouaces, « viande céleste » à l’origine des guerres picrocholines. Aujourd’hui, un unique maître fouacier la fabrique au 15 rue du Maréchal Joffre, à La Mothe.

 

Haïku n°16 : La source sous l’église

Comme au lieu-dit « Les Fontaines » où une source intermittente jaillit épisodiquement, sous l’EHPAD, une autre source encore plus timide se cache … sous l’église Saint-Héray. Il faut rassembler plusieurs conditions de précipitation et d’engorgement des sols pour qu’elle apparaisse. En 1982, elle est ressortie à travers les marches sous la porte principale.

 

Haïku n°17 : La collection géologique

Le Moulin l’Abbé abrite une importante collection de minéraux généreusement donnée par un habitant.
Un quart de la collection permet d’expliquer la géologie du sud des Deux-Sèvres, et le reste provient du monde entier. Il montre le règne minéral dans sa grande diversité de matériaux, de formes, de couleurs et de propriétés. Les panneaux explicatifs nous rappellent le long processus de formation de notre planète.

 

Haïku n°18 : La Maison des Rosières

La Maison des Rosières est un investissement de l’établissement (actuellement une fondation) créé en application du testament de Charles-Benjamin Chameau. A l’étage, un appartement locatif inclut une pièce qui doit rester à disposition, une fois par an, pour le rituel de la pose du médaillon au cou de la Rosière, et sa présentation au balcon avec les officiels, puis son époux et sa famille. C’est un grand moment d’émotion très attendu chaque premier samedi de septembre.

 

Haïku n°19 : L’Abbé Jallet

Jacques Jallet est né à La Mothe St-Héray en 1732. Devenu curé de Chérigné, il se consacre pleinement à ses paroissiens. Il défend le bas-clergé et se fait élire par ses pairs député du clergé du Poitou en 1789. Il n’hésite pas à dénoncer les malfaçons de sa hiérarchie, rejoint le Tiers-Etat, vote la sécularisation des biens de l’église et se prononce contre le célibat des prêtres. Préférant le militantisme politique, il refuse en 1791 le poste d’évêque auquel il a été élu.

 

Haïku n°20 : L’orgue de l’église Saint-Héray

Les orgues sont des instruments rares. Par leurs dimensions et l’étendue des sons produits, on les dits « rois des instruments ». Suite à l’incendie dommageable de 2017, celui de l’église Saint-Héray a été entièrement nettoyé, tube par tube. Le mariage de la Rosière le 1er samedi de septembre est une occasion de l’entendre.

 

Haïku n°21 : Les prochains Rosiers

C’est le sourire du jeune couple qui vient clore la série des haïkus. Solène et Kévin sont les 376e « Rosiers » . Ils se marieront à la prochaine Fête des Rosières.

 

 

 

 

 

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