Le Pigeonnier du Couvent des Bénédictines
Il dépendait de « La Salle », la plus grande ferme du bourg sous l’Ancien Régime, vers laquelle est orientée sa porte.
Le pigeonnier était réservé au seigneur haut justicier (droit de féodalité); il avait deux fonctions :
– l’élevage des pigeonneaux pour la viande
– la production de colombine (fiente de pigeons) utilisée comme engrais
Ces grosses populations de pigeons dévoraient les semis des paysans qui ne pouvaient pas les détruire sous peine de fortes amendes. C’est pourquoi ce fût une des revendications à la révolution de 1789 où ce privilège fût aboli.
Il possède 750 boulins correspondant au nombre d’arpents, superficie variant selon les régions et surtout la nature de la terre car elle correspondait à la surface que pouvait labourer un attelage dans une journée. Le bandeau de pierre extérieur (rambière) empêche l’escalade des nuisibles (rongeurs…).
Propriété de la commune depuis 2013, sa restauration a valu un prix d’honneur de la Société pour la protection des Paysages et de l’Esthétique de la France en 2015 et un trophée départemental « Les Rubans du patrimoine » en 2016.
The dovecot (17th century)
Under the pre-revolutionary Ancien Regime, this pigeon house formed part of La Salle, the biggest farmhouse on the village, towards which its door is pointnig. The Lord High Protector held feudal rights to the dovecot, which had two functions :
– the rearing of pigeons for meat
– the production of pigeon dung, which was used as a fertilizer.
These large populations of pigeons devoured the seedlings of the peasants who were forbidden to destroy them under penalty of heavy fines. This is why one of the demands of the 1789 revolution was this privilege be abolished.
Il has 750 pigeonholes corresponding to the number of arpents or acres belonging to the farm. An arpent varied in size according to region and, more particulary, to the nature of the land, because it represented the surface area a team could plough in a day. The external stone band (rambière) prevents pests such as rodents climbing up the walls.
Since 2013, the dovecot has been owned by the Commune, which in 2015 won a award for its restoration from the Société pour la protection des Paysages et de l’Esthétique de la France, and a departemental trophy, « Les Rubans du patrimoine », in 2016.




